Guyane 2009 |
Partis de très bonne heure de Mana, nous rejoignons Alexandre sur la piste de la montagne de Fer située plus à l'intérieur des terres. Un tinamou cendré se promène sur la piste et s'envole immédiatement pour disparaître dans la forêt. Nous nous arrêtons après plusieurs kilomètres de voiture à l'intérieur de la forêt amazonienne. Nous y voici enfin ! Comme prévu et prévenu, ce n'est pas la foule question oiseaux. Certes, nous entendons plusieurs chants et cris que nous identifions grâce à Alexandre mais de là à observer un oiseau, il y a encore de la marge ! Nous nous arrêtons donc à un carrefour en espérant que les oiseaux viendront à nous. Au bout de quelques minutes, 2 papegeais maillés viennent se poser au sommet d'un arbre mort. C'est limite pour la photo, mais en agrandissant l'image sur l'ordi, c'est quand même sympa :-) À peine envolé, c'est un araçari grigri — mon 1er toucan ! — qui vient prendre sa place. il est déjà plus de 8h00 et le soleil commence à chauffer. Malgré nos efforts, nous ne parviendrons plus à observer le moindre oiseau dans des conditions "acceptables" pour la photographie. Les photos du pigeon plombé, du pic à tête rouge et du piauhau hurleur sont juste présentées à titre de souvenir. À l'aide la longue-vue et à des distances de 30 à 70 mètres, nous observerons néanmoins plusieurs autres espèces comme ce campyloptère à ventre gris qui n'acceptait pas qu'un couple de tangara à crête fauve traîne dans son buisson. En rentrant vers la voiture alors que la chaleur devient plus intense, Alexandre et moi observons une buse blanche, un sarcoramphe roi et un grand urubu prenant une ascendance. Serge nous rejoint un peu plus tard, tout heureux d'avoir observer posé en bord de route un spizaète orné. Sur la route du retour vers Mana, nous noterons en forêt une troupe de cassiques verts suivie par des caracaras à gorge rouge fort loquaces, puis un aigle tyran en vol en bord de route, un couple d'hirondelle à gorge rousse puis 2 buses urubus à hauteur des rizières. Nous rentrons déjeuner au ranch des terres rouges pour s'apercevoir qu'un martin-pêcheur d'Amazonie est perché à côté de notre gîte. Des martinets claudias tournoient autour des palmiers occupés par un couple d'anabate des palmiers qu'Alexandre réussit à attirer vers nous. Malgré la chaleur, nous partons en début d'après-midi vers le village d'Awala pour rencontrer une famille d'amérindiens avec qui Alexandre a sympathisé. Nous essaierons d'apercevoir les lamantins au bord de la Mana mais en vain. Plusieurs urubus noirs et à tête jaune nous survolent ainsi qu'une frégate superbe. Après avoir déposé nos affaires chez Marion qui nous hébergera pendant 2 nuits, et après avoir fait connaissance de Michel CLÉMENT qui ira le soir avec Alexandre revoir les bécasseaux roussets dans les rizières (ils y observeront même un combattant varié !), nous partons découvrir la piste de la digue de Panato située à l'extrême ouest de la Guyane. Il s'agit d'un milieu arbustif relativement humide où de nombreuses espèces sont présentes. Nous sommes accueillis par les urubus noirs et à tête rouge qui cerclent à basse altitude. À noter qu'aucun nid d'urubus (qui nichent au sol) n'a jamais été trouvé en Guyane malgré leur abondance ! Un tyran de Wied se laisse photographier dans un petit boqueteau ainsi qu'un sporophile à ailes blanches bien plus furtif. Plus loin, c'est un cassique huppé nettement plus démonstratif qui enchaîne parade nuptiale sur parade. Un saltator gris et un tangara bleu-évêque me laissent le temps de les photographier ainsi qu'un onoré rayé qui s'envole d'un marigot en bord de chemin pour se poser bien en évidence pendant plusieurs dizaines de minutes sur un arbre. Sur un tronc mort se succèdent pic de Malherbe et pic passerin alors qu'un pic de Cayenne se laisse approcher à moins de 10 mètres en bordure de chemin. Une troupe de vachers géants surveillant un couple de cassique cul-jaune, un tyran de Cayenne et un caracara à tête jaune seront les derniers oiseaux photographiés. Au bord d'une flaque d'eau, avant que la nuit tombe, j'ai le temps de faire une superbe observation de martin-pêcheur nain. |