VOYAGE TOURISTIQUE AU MAROC DU 10 AU 17 MARS 2004

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1er jour : jeudi 11 mars : visite de Marrakech

Premier réveil marocain non pas par les oiseaux mais par l'appel à la prière émanant du minaret voisin à 5h15 :-)
1 heure plus tard parviennent des chants inconnus à travers la fenêtre. Je saute sur mes jumelles et découvre devant l'hôtel mes premiers bulbuls des jardins et bruants striolés.

Le jour même : visite de Marrakeck. Même si cela a pu paraître bizarre aux autres membres du groupe, je n'ai pas oublié de prendre mes jumelles, histoire de voir les monuments de plus près :-) Et j'avais bien fait ! Hormis les cigognes blanches nombreuses et bien visibles sur les minarets et les remparts de la vieille ville, l'oiseau le plus commun est sans nul doute le bruant striolé, dont le chant, parfois semblable à celui du pinson des arbres, retentit à tous les coins de rues.

Lors de la visite du palais Bahia, j'ai pu observer tranquillement plusieurs mâles chantant depuis les toits ou les murets environnants. Dans les orangers, il y avait également de nombreux bulbuls des jardins dont le chant mélodieux n'a d'égal que ceux du merle et du rossignol. Également présent, l'étourneau unicolore dont j'ai pu détailler le plumage à moins de 10 mètres, tout spécialement sur le site des tombeaux saadiens. Si j'avais eu alors mon reflex numérique avec mon téléobjectif, j'aurais pu faire de superbes photos de cet oiseau rutilant. 2 faucons sont passés au-dessus de ma tête dans l'enceinte du palais Bahia. C'était probablement des crécerellettes, mais rien n'est moins sûr :-( La tourterelle turque et le moineau domestique sont vraiment deux espèces omniprésentes et certainement les plus nombreuses.

Aux abords du plan d'eau de la Medina, j'ai pu observer mon premier martinet des maisons accompagné par de nombreux martinets pâles et quelques noirs. Une hirondelle rousseline volait également dans le secteur. Un bruant zizi et quelques serins cinis dans la vaste oliveraie.

En fin de journée, nombreux martinets des maisons et martinets pâles sur la place centrale.


2ème jour : vendredi 12 mars : Marrakech - Ouarzazate - Zagora

Départ en 4x4 à 6 h du matin. Nous sommes 41 touristes répartis en 7 véhicules 4x4 avec 7 chauffeurs + 1 guide.

1er arrêt dans la partie encore boisée du Haut Atlas dans la montée vers le col du Tizi'n Tichka. J'observe depuis la route quelques mésanges charbonnières et j'entends un pinson des arbres (non observé). Une mésange bleue ultramarinus me laisse observer son dos entièrement bleu et une fauvette mélanocéphale lance quelques notes. Je n'ai pas encore installé ma longue-vue et ce fut une bien mauvaise idée. Regardant de l'autre côté de la route, je découvre un mâle de rougequeue de Moussier que je ne verrai que trop brièvement dans mes jumelles. Pas le temps de sortir la longue-vue, le groupe doit repartir :-) Au 2ème arrêt 2 km plus loin, aucun oiseau visible :-(( Nous ferons un autre arrêt un peu plus haut dans un paysage rocailleux mais également sans oiseaux.


Les contreforts du Haut-Atlas

Biotope du Rougequeue de Moussier

Le Haut-Atlas

Le passage du col se fait malheureusement sans arrêt et nous descendons vers le sud. Une dizaine de km après le col, nous empruntons une piste qui nous mène rapidement à la Kasbah de l'Aït-Benhaddou.J'y observe plusieurs bruants striolés et 2 traquets rieurs dont un qui chante carrément sur le minaret de la mosquée en bord de route. Première photo d'oiseau : un superbe moineau domestique :-) Également un nid de cigognes blanches. Il fait chaud 25-30°C.

 

Après un déjeuner à Ouarzazate, nous prenons la direction d'Agdz puis de Zagora. La traversée de l'aride Anti Atlas se fait sans voir le moindre oiseau :-( Les paysages en sont pas moins extraordinaires. Petite récompense : juste avant Agdz, j'observe lors d'un arrêt un couple de tourterelles maillées. Arrivée en fin de journée à Zagora.


Gorges dans l'Anti-Atlas


3ème jour : samedi 13 mars : Zagora - Merzouga

Départ vers 9 h du matin. J'ai eu le temps de me promener autour de l'hôtel pour y observer mon premier traquet à tête blanche qui se pose pour chanter sur les maisons avoisinantes. Également quelques bruants striolés et bulbuls des jardins. Toujours autant de tourterelles turques et moineaux domestiques.

Pendant que le groupe visite une coopérative de tapis, j'essaie de photographier les bruants striolés qui traînent dans la rue.Un faucon crécerelle passe au-dessus de ma tête.

Bruants striolés (Emberiza striolata)

Nous quittons rapidement Zagora non sans avoir vu la pancarte "Tombouctou, 53 jours de dromadaire" pour remonter le Draa sur sa rive droite. Nous le traversons ainsi que sa gigantesque palmeraie à mi-hauteur entre Zagora et Agdz pour emprunter une piste sur sa rive gauche. Au bout d'une dizaine de km, nous surplombons la vallée. Le Draa est en eau, ce qui, comme nous l'explique notre guide, est plutôt rare. Son cours est en effet totalement régulé par le barrage du lac de Ouarzazate qui a donc été ouvert durant quelques jours. Dans quelques jours, il ne restera que des mares tout au long de son lit. Le paysage est vraiment superbe et j'entends en contrebas des chants flûtés semblables à ceux émis par nos guêpiers. Posés sur un arbre mort de la rive à 100 m de notre poste d'observation, je découvre alors 3 superbes guêpiers de Perse. Je ne m'attendais vraiment pas à les trouver car normalement ils reviennent de migration plus tardivement. Je fais une digiscopie souvenir au grossissement 60X.


La palmeraie du Draa

La vallée du Draa

la vallée du Draa

Guêpier de Perse
(Merops persicus)

Un peu plus loin, nous nous arrêtons au bord d'une palmeraie et, joie bonheur, le guide nous laisse descendre des 4x4 pour nous promener sur quelques centaines de mètres. Je quitte alors le chemin pour le sol caillouteux du reg voisin. J'y lève 2 roselins githagines qui daigneront poser trois secondes dans ma longue-vue avant de s'envoler trop loin pour les retrouver. Une alouette se laisse également observer d'assez loin mais je n'arrive pas à l'identifier. Eh oui, ça arrive même aux meilleurs :-))) J'ai longuement hésité entre une ammomane isabelline et un cochevis de thékla car sa crête était quand même très nette. Après avoir vu l'ammomane quelques jours plus tard, je pencherais plutôt pour le cochevis.
Comme elle disparaît, je redescends vers la palmeraie pour rejoindre le groupe. J'aperçois alors une tourterelle maillée qui se laisse disgicoper avant de s'envoler, puis un bruant striolé à son poste de chant. Également une fauvette passerinette et plusieurs bulbuls des jardins. Un chant de caille des blés retentit un peu plus loin


Un ornitho dans le reg

Tourterelle maillée
(Streptopelia senegalensis)

Tourterelle maillée
(Streptopelia senegalensis)

Bruant striolé
(Emberiza striolata)

 

Nous reprenons la piste pour rejoindre la route goudronnée menant vers Erfoud à hauteur de Tansikht. Nous roulerons une partie de la matinée et tout l'après-midi pour arriver le soir à Merzouga. Les paysages sont vraiment fabuleux et le désert est étonnamment verdoyant. Lors d'un arrêt, j'observe furtivement 2 roselins githagines. À mi-parcours, nous rencontrons de nombreux criquets migrateurs qui se font happer par la voiture. Ils s'envolent en nombre des 2 côtés de la route. Lors de l'arrêt déjeuner, je m'octroie une petite ballade dans le reg mais, à cause du vent assez soutenu, je n'observe aucun oiseau.


Palmeraie aux abords d'une petite ville

Le désert vert

 

Nous arrivons enfin le soir à Merzouga juste avant le coucher du soleil. L'endroit est vraiment magique. C'est le plus beau spectacle de tout le voyage.
Malheureusement, nous aurons droit à une tempête de sable durant la nuit alors que nous dormons en bivouac dans des tentes berbères non étanches :-((

les dunes de Merzouga


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© 2004 Hervé MICHEL