Voyage
en Espagne du 14 au 21 mai 2005
Birding trip in Spain
Aiguamolls, Belchite, Sierra de Guadarrama & Monfragüe
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En route vers la sierra de Guadarrama, nous nous arrêtons une nouvelle fois au col de Tornavaca à l'extrémité ouest de la Sierra de Gredos. Le temps y est nettement plus agréable qu'à l'aller et les bruants ortolans se répondent dans les buissons de genêts à balais. Une huppe s'envole d'un muret de pierre où un bruant fou se dissimule. Pas de trace des gorgebleues qui doivent se trouver à des altitudes plus hautes.
Nous arrivons en fin de journée à Segovia et nous découvrons rapidement plusieurs chanteurs de gobemouches noirs ibériques au pied du col. Malheureusement ceux-ci ne sont guère typiques de la sous-espèce. Le lendemain matin, nous en observons un superbe exemplaire dans les platanes en face de l'hôtel où nous avions passé la nuit à l'aller. Serge le dessine enfin : mission accomplie !
Nous montons ensuite au col de Navacerrada où je réussis à digiscoper le venturon montagnard et l'accenteur mouchet. Plusieurs lézards que j'identifierai ultérieurement comme étant Podarcis hispanica et Lacerta monticola se laissent photographier. À l'heure du déjeuner, un bruant fou s'approche d'un rocher où l'eau suinte pour venir s'y désaltérer. Le temps de courir chercher mon appareil photo laissé dans la voiture, je réussis enfin à photographier ce superbe bruant d'habitude si farouche et prompt à s'esquiver à la moindre approche.
Nous quittons sous la fournaise (plus de 30°C), la sierra de Guadarrama sans avoir vu la gorgebleue pour rejoindre Belchite et ses sirlis. Un circaète nous occasionne un arrêt impromptu sur la route heureusement déserte et une couleuvre à échelons manque de se faire écraser sur la piste à la nuit tombée.
Au petit matin, les sirlis chantent à nouveau. Nous décidons donc de nous installler à un endroit "stratégique" et de ne plus bouger. Au bout d'une petite heure, les sirlis, a priori rassurés par nos intentions, se montrent de pluis en plus en évidence, sur des buissons, des touffes d'herbe et des pierres. Certes, nous les observons à une cinquantaine de mètres mais, avec les longues-vues, le spectacle est fabuleux. Un oiseau s'approche même à une trentaine et me donne l'occasion de le filmer. Si vous rajoutez à cela plusieurs vols nuptiaux jusqu'à 10-11 heures du matin et cela malgré la chaleur, notre matinée fut vraiment exceptionnelle.
Retour ensuite vers la France, non sans avoir observer notre unique aigle royal du séjour dont la taille impressionnante en bord de route nous valut un arrêt supplémentaire.
Le bilan du voyage est plus que positif puisque, hormis l'hypolaïs obscure et l'agrobate roux, j'ai pu observer toutes les espèces que j'espérais voir. Parmi les espèces que nous avons manquées, il n'y avait guère que l'aigle de Bonelli et le faucon pèlerin. Les observations d'oiseaux se font dans d'excellentes conditons et, avec un peu plus de temps, il est possible de réaliser des clichés d'espèces peu communes dans le reste de l'Europe. Il faudra donc y retourner :-)