Buse variable - Common Buzzard
Buteo buteo - famille des Accipitridés




Fraimbois (54) - 09.03.2006
Canon EOS 20D + 300mm f4 x1,4
(photo Hervé MICHEL)

Fraimbois (54) - 09.03.2006
Canon EOS 20D + 300mm f4 x1,4
(photo Hervé MICHEL)

Fraimbois (54) - 09.03.2006
Canon EOS 20D + 300mm f4 x1,4
(photo Hervé MICHEL)

Bures (54) - 11.11.2005
Canon EOS 20D + 300mm f4 x1,4
(photo Hervé MICHEL)

Bures (54) - 11.11.2005
Canon EOS 20D + 300mm f4 x1,4
(photo Hervé MICHEL)

Fraimbois (54) - 18.12.2003
Nikon CP990 + Swarovski ATS80HD x20
(photo Hervé MICHEL)

Fraimbois (54) - 17.12.2003
Nikon CP990 + Swarovski ATS80HD x20
(photo Hervé MICHEL)

Fraimbois (54) - 17.12.2003
Nikon CP990 + Swarovski ATS80HD x30
(photo Hervé MICHEL)

Fraimbois (54) - 17.12.2003
Nikon CP990 + Swarovski ATS80HD x30
(photo Hervé MICHEL)

Fraimbois (54) - 17.12.2003
Nikon CP990 + Swarovski ATS80HD x30
(photo Hervé MICHEL)

Chasse des lombrics
Fraimbois (54) - 16.12.2003
Nikon CP990 + Swarovski ATS80HD x30
(photo Hervé MICHEL)

Chasse des lombrics
Fraimbois (54) - 16.12.2003
Nikon CP990 + Swarovski ATS80HD x30
(photo Hervé MICHEL)


Lunéville (54) -26.12.2001
Nikon CP990 + Apotelevid Leica x20
(photo Hervé MICHEL)

Lunéville (54) - 26.12.2001
Nikon CP990 + Apotelevid Leica x20
(photo Hervé MICHEL)


Lunéville (54) - 26.12.2001
Nikon CP990 + Apotelevid Leica x20
(photo Hervé MICHEL)

Lunéville (54) - 26.12.2001
Nikon CP990 + Apotelevid Leica x20
(photo Hervé MICHEL)

 
Lunéville (54) - 26.12.2001
Nikon CP990 + Apotelevid Leica x20
(photo Hervé MICHEL)


L'année de la buse variable

Après une saison hivernale passée à observer les buses variables figées sur leurs piquets de parc, c'est toujours un bonheur, par une journée ensoleillée de février, de les voir cercler haut dans le ciel en miaulant, réanimant la campagne engourdie des frimas de l'hiver.
Les parades nuptiales commencent toujours assez tôt pour ce rapace en majorité sédentaire. Dès février, parfois dès fin décembre dans nos régions les plus méridionales, les couples se forment et rechargent de branchages leur nid de l'année précédente ou en construisent un nouveau. Les pontes de 1 à 4 ufs sont déposées entre le 15 mars et le début de mai pour les plus tardives. L'incubation dure 31 à 35 jours et les jeunes volants quittent le nid à l'âge de 6 à 7 semaines.
Nos populations sont relativement sédentaires. Seuls les jeunes quittent leur lieu de naissance, poussés par l'erratisme juvénile qui peut les mener à plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu de naissance. Les vagues de froid important et surtout un enneigement persistant peuvent, comme en janvier 1997, entraîner une forte mortalité et une migration vers le sud des populations du Nord-Est de la France.
Dès l'automne, nos buses variables sont rejointes par de nombreux migrateurs originaires des régions septentrionales et orientales de l'Europe de l'Ouest qui viennent passer la mauvaise saison sous un climat plus tempéré et remontent vers leurs contrées d'origine en février-mars.

Où voir la buse variable

La buse variable est le rapace le plus commun et le plus répandu dans nos pays, seuls le pourtour méditerranéen et les abords de la Mer du Nord semblent évités en période de reproduction. Même la Corse est uniformément colonisée. En hiver, cette espèce est omniprésente en France, Belgique, Suisse et Luxembourg à l'exception des zones montagnardes trop enneigées à cette époque de l'année.
C'est en pleine campagne, de préférence dans les zones bocagères qu'il faut la rechercher. L'alternance de petits bois, de haies, de prairies, de prés pâturés et de cultures lui convient à merveille. La buse variable fréquente également les massifs forestiers où elle chasse dans les grandes allées, les clairières et les lisières.

Observer la buse variable

Dans bien des régions de France, lorsque vous observez un rapace diurne, a fortiori si ce dernier est posé sur un piquet de parc, vous pouvez, avant même d'avoir ajusté vos jumelles, être sûr à 99 % qu'il s'agit d'une buse variable. La buse variable que vous aurez détecté à distance, restera impassible si vous passez en voiture devant elle sans ralentir ; par contre, si vous avez le malheur de freiner ou de couper le moteur, l'envol sera immédiat. Elle s'observe souvent à terre dans les prés à la recherche de lombrics, déambulant maladroitement sur ses pattes peu adaptées à la marche. En effet, si les rongeurs, campagnols et mulots, qu'elle chasse patiemment à l'affût depuis un perchoir, constituent la base de son régime alimentaire, les vers de terre ne sont pas négligés car leur apport énergétique est considérable, notamment lors de l'élevage des jeunes.

De quoi se nourrit la buse variable

 

Identifier la buse variable

Posée sur un piquet de parc, sa silhouette massive de rapace de taille moyenne, son plumage à dominance brune sur les parties supérieures et le plastron clair bien visible sur sa poitrine permettent facilement de reconnaître la buse variable. Une bonne connaissance de cette dernière est indispensable car elle sert de référence pour l'identification des autres rapaces diurnes.
L'adjectif variable accolé à son nom de genre ne signifie pas que son plumage, à l'instar de celui du lagopède alpin, varie selon les saisons, mais que les plumages sont extrêmement variables d'un individu à l'autre sans relation avec la zone géographique d'où l'oiseau est originaire. Certaines buses apparaissent très foncées, d'autres très claires telles les fameuses buses blanches, d'autres posséderont un croupion blanc, d'autres des marques laissant planer le doute de leur identité tant elles ressemblent à une buse pattue, un circaète Jean-le-Blanc ou une bondrée apivore.
Pourtant, pour l'observateur expérimenté, ces confusions, classiques chez le débutant, sont pratiquement impossibles tant les différences de plumage, de structure, de vol et de comportement, voire même d'habitats sont importantes. N'oubliez jamais que, pour identifier une espèce rare ou nouvelle pour vous, ce n'est pas un détail du plumage qui vous permettra de l'identifier, mais bien un faisceau de critères que seules l'expérience et une parfaite connaissance des espèces communes vous apporteront.
En vol, la buse variable possède des ailes relativement larges, arrondies à leurs extrémités et légèrement relevées vues de face. La queue est également arrondie, notamment lorsqu'elle plane. Le vol sur place est assez couramment observé, surtout face à un vent fort, et ne doit pas vous faire conclure trop vite qu'il s'agit d'une buse pattue.

Entendre la buse variable

Les miaulements émis lors des vols circulaires des parades nuptiales sont les principales émissions vocales de la buse variable et font partie du patrimoine sonore de nos campagnes. Elles sont également émises tout au long de l'année lorsque les oiseaux planent haut dans le ciel, parfois en famille après l'envol des jeunes ou lors des migrations.

La buse variable et l'homme

Longtemps persécutée par l'homme qui ne voyait en elle qu'une destructrice du gibier et des oiseaux de basse-cour, la buse variable a vu ses effectifs au plus bas durant les années 1950-1960. Sa protection intégrale en 1972, l'interdiction des pièges à mâchoire puis des poisons comme la strychnine lui ont permis de retrouver assez rapidement des populations importantes qui en font aujourd'hui notre rapace le plus commun en bien des régions.
Aujourd'hui l'empoisonnement systématique des rongeurs lors de pullulation comme en Franche-Comté durant l'hiver 1996/1997 peut avoir des conséquences dramatiques pour la buse variable qui consomment ces campagnols affaiblis voire mourants et s'empoisonne à son tour. L'électrocution sur le réseau basse et moyenne tension d'EDF est aussi une cause non négligeable de mortalité qui nécessiterait l'enfouissement des lignes les plus meurtrières.
Quant aux chasseurs qui estiment à tort que la buse variable est la cause de destruction du petit gibier (perdrix, lièvres,) et qui aimeraient pouvoir à nouveau la détruire en lui ôtant son statut d'espèces protégée, ils feraient mieux de se battre aux côtés des protecteurs de la nature contre la réelle cause de disparition des perdrix : l'agriculture intensive et les remembrements.


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© Hervé MICHEL 2006