Faucon crécerellette
Falco naumanni - Lesser Kestrel
famille des Falconidés

 





mâle adulte
(photo Frank DHERMAIN)


observations homologuées en France par le CHN
(en dehors de la plaine de la Crau et autres sites de nidification régulière en France)

Depuis 1981 (date de création du CHN) ,
50 données ont été homologuées concernant 71 individus.

1 11/9/27 Boulogne-sur-Mer 62
1 m 3/4/1981 Treilles 11 F.Sagot, J.Sériot & J.Tanguy Le Gac
1 m 11/4/1981 Treilles 11 F.Sagot, J.Sériot & J.Tanguy Le Gac
1 m 18/4/1981 Treilles 11 F.Sagot, J.Sériot & J.Tanguy Le Gac
1 m 19/3/1983 St-Jean-de-Cuculles 34 O.Pineau
1 m 29/3/1983 Molini / Porticcio 2A G.Bonaccorsi
1 m 30/3/1983 Leucate 11 F.Sagot
1 m 24/4/1983 Treilles 11 J.Pigeon, F.Sagot & al.
1 m 5/9/1983 Gruissan 11 J.Sériot
5 à 9 c 20 juv 1/1/1987 Crau 13 J.-L.Lucchesi, info FIR
1 f 5/5/1987 Vinon-sur-Verdon 83 J.-L.Calas, fide C.Tardieu percutée par une voiture
1 m 8/5/1987 Capitello / Porticcio 2A G.Bonaccorsi
1 m 27/7/1987 Gruissan 11 J.Sériot
1 m 31/7/1988 Arbailles-Altzürükü 64 I.Elosegi
1 m 7/4/1989 Capitello / Porticcio 2A G.Bonaccorsi
2 m + f 27/4/1989 2/5/1989 Collioure 66 C.Viez
1 m 28/7/1989 Gruissan 11 A.Guillaumet, T.Guillosson & A.Joward
1 m 28/8/1989 Gruissan 11 F.Jeudy
10 c 12 à 14 j à l'envol 1/4/1990 31/7/1990 Crau 13 CEEP & J.-L.Lucchesi
1 f 10/4/1990 Vendémian 34 L.Eloy
1 m 5/5/1991 col de Cerbère / Cerbère 66 P.J.Dubois & V.Guidoux
1 m 6/5/1991 Plat de la Gardie / Treilles 11 P.J.Dubois
2 c 9/5/1992 Cazes et moulin de Sempel / Saissac 11 J.-F.Bousquet
1 m 17/8/1992 E. de Capestang / Capestang 34 A.Jonard & M.Chapelle
1 m 23/5/1993 Caussols 6 E.Dansette
1 mâle E1 1/8/1993 Camargue : Fiélouse 13 E.Gazave & P.-Y.Henry
1 juv 5/8/1993 Durance 47 A.Dal Molin & L.Joubert bagué «Icona Madrid 4049106» (provient d'un centre de réintroduction près de Barcelone)
1 m 20/3/1994 étang de Canet / St-Nazaire 66 S.Dulau
1 m imm 8/4/1994 Camargue : étang de Galabert 13 A.Guillaumet
1 f ou m imm 28/4/1994 Treilles 11 M.South & P.Yésou
1 m 6/4/1995 Salses-le-Château 66 J.A.&M.Sauvage
1 m 3/5/1995 cap Rosso / Piana 2A P.J.Dubois & V.Guidoux
1 m 23/5/1995 Camargue : Fiélouse 13 C.Tourenq & al.
1 m 2ème année 3/4/1996 Nice 6 J.Pineau récupéré épuisé, relâché le 9/4 en Crau
1 m 6/4/1996 Camargue : Tour du Valat 13 G.Brunneau & al.
1 m 2ème année 12/4/1996 Feuilla 11 J.-Y.Frémont & A.Larousse
1 m ad 24/3/1997 19/4/1997 Wimille 62 G. Flohart/R.Tonnel & al.
1 m 1/5/1997 Cap Rosso/Piana 2B P. Crouzier
1 m imm 1/1/1998 Broncole / Biguglia 2B D.Ducruet, R.Jordan & D.Ricol
1 m ad 22/9/1998 Eyne 66 W.Belis & al.
1 m ad 27/9/1998 Camargue : Tour du Valat 13 A.Blasco
15 à 18 30/9/1998 Générac 30 R.Dallard & J.-L.Hentz
1 m ad 9/4/1999 Leucate 11 G.Olioso
2 m + f 17/4/1999 Camargue : Salins de Badon 13 P.Crouzier
7 dont 1 m ad 13/5/1999 16/5/1999 Barcaggio 2B S.Provost & al.
1 f 10/04/2000 Leucate 11 P.J.Dubois
1 m 11/04/2000 Leucate 11 P.J.Dubois
1 m imm 19/04/2000 Cargèse 2A Y.&D.Bas
1 m ad 9/05/2000 10/05/2000 Pujaut 30 A.Pataud
1 m ad 2/5/2001 Camargue : Fiélouse 13 M. Narcy
1 juv 20/8/2001 Vendémian 34 M. Duquet
1 imm 26/8/2001 Espézel 11 D. Clément, H. Pic, C. Riols

L'année du faucon crécerellette

Le faucon crécerellette est absent d'Europe durant la mauvaise saison car ce rapace avant tout insectivore doit migrer en Afrique pour y trouver sa nourriture favorite durant les longs mois d'hiver. Le retour en France a lieu dès le mois de mars mais les parades nuptiales ne débutent que fin avril-début mai. La ponte de 4 à 5 ufs est couvée pendant 4 semaines et les jeunes restent 25 jours au nid avant de prendre leur envol. La migration retour vers l'Afrique a lieu en août comme pour bien des espèces insectivores.

Où voir le faucon crécerellette

Le faucon crécerellette est un des rapaces les plus rares de France et seuls 42 se sont reproduits en 1996, ce qui représente néanmoins une forte augmentation par rapport au milieu des années 1980 où l'espèce avait failli disparaître de notre pays. Ces 42 couples ont produit 93 jeunes, alors qu'en 1990, les 9 couples présents n'ont élevé que 10 à 13 jeunes.Ce petit faucon ne se reproduit que dans la plaine de la Crau, à l'Est de la Camargue, où il installe son nid dans une bergerie, voire même dans des tas de pierre ou des nichoirs. Quelques oiseaux sont observés en migration sur le littoral languedocien. L'essentiel de la population européenne est espagnole où ce rapace niche parfois sur les monuments au cur des grandes villes.

Observer le faucon crécerellette

Observer le faucon crécerellette en France n'est pas chose aisée d'autant plus qu'il faut éviter de déranger les rares oiseaux nicheurs qui sont de toutes façons surveillés en permanence par des naturalistes. Pour les observer, il faut vous renseigner à l'écomusée de la Crau, situé à St-Martin-de-Crau, qui organise des vistes guidées de ce milieu désertique unique en France. En fait, pour l'observer, il vaut mieux se rendre en Espagne où il se reproduit en colonie pouvant rassembler quelques centaines d'individus.

De quoi se nourrit le faucon crécerellette

Identifier le faucon crécerellette

À première vue, le faucon crécerellette ressemble à un faucon crécerelle légèrement plus petit. Cette comparaison vaut surtout pour les femelles fort délicates à distinguer dont la queue apparaît plus pointue et le dessous de l'aile plus pâle. Comme pour beaucoup d'espèces, il faut être honnête, le meilleur moyen de la reconnaître est d'observer un mâle à ses côtés dont le dessus roux uniforme et la tête gris-bleu lui confèrent un plumage plus contrasté et coloré que celui du faucon crécerelle mâle.

Entendre le faucon crécerellette

Le faucon crécerellette émet de nombreux cris qu'une oreille exercée parvient à différencier de ceux du faucon crécerelle qui sont plus stridents.

Le faucon crécerellette et l'homme

Le faucon crécerellette était autrefois beaucoup plus répandu dans le Midi de la France bien que ses effectifs n'aient probablement jamais dépassé les 150 couples. Aujourd'hui tous les couples connus sont localisés en Crau. Le développement de l'agriculture intensive et l'utilisation massive de pesticides ayant fortement diminué le nombre des insectes qui sont ses proies quasi exclusives, pourraient expliquer son repli vers la Crau et ses zones préservées des insecticides où l'entomofaune est encore riche. L'autre explication de sa rareté est simplement liée au fait que la population française ne constitue que la frange septentrionale du réservoir constitué par la population espagnole, et de ce fait est davantage soumise aux fluctuations d'effectifs que la zone centrale.
Par ailleurs, l'installation de nichoirs et la protection stricte des sites de nidification en Crau ont permis de limiter les dérangements par l'homme qui étaient une des causes principales de l'échec de la reproduction.


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© Hervé MICHEL 2004