le Plongeon imbrin
Gavia immer - famille des Gaviidés


 
carte de répartition (cliquez sur la carte)


L'année du plongeon imbrin
Où voir le plongeon imbrin
Observer le plongeon imbrin
De quoi se nourrit le plongeon imbrin
Identifier le plongeon imbrin
Entendre le plongeon imbrin
Le plongeon imbrin et l'homme

 

L'année du plongeon imbrin

Le plongeon imbrin ne se reproduit en Europe qu'en Islande et la plupart des oiseaux visibles sur nos côtes en hiver sont originaires d'Amérique du Nord et tout particulièrement du Groenland. C'est le fameux Huart à collier des lacs du Canada. L'imbrin arrive en général un peu plus tard que les deux autres espèces, en novembre ou décembre et repart en février. La majorité des oiseaux hivernant en Europe stationne dans le nord des Îles Britanniques. Il s'agit en fait d'un des migrateurs d'origine néarctique (Amérique du Nord) le plus régulier et le plus commun.

Où voir le plongeon imbrin

Le plongeon imbrin est une espèce essentiellement maritime qui passe l'hiver au large des côtes atlantiques. Il peut se rapprocher des côtes et des sites comme l'Île de Ré accueillent plusieurs oiseaux chaque hiver. Les côtes bretonnes reçoivent la visite de quelques dizaines d'oiseaux tandis que le littoral de la Manche et de la Mer du Nord n'est fréquenté que par des migrateurs en transit. Ceci s'explique par le fait que les oiseaux viennent de l'extrême Nord-Ouest de l'Europe et du Groenland, contournent les Îles Britanniques par l'ouest et arrivent directement en Bretagne sans passer par la Mer du Nord et la Manche.
Dans l'intérieur des terres, le plongeon imbrin est assurément le plus rare de nos 3 espèces régulières et seul le Lac Léman une nouvelle fois héberge entre 1 à 5 individus chaque hiver. En tout, on estime que seuls 50 à 100 oiseaux passent l'hiver en France.
La reproduction a lieu, comme pour les autres plongeons, sur les lacs de l'intérieur des terres. La ponte comprend 2 ufs couvés pendant 1 mois puis les jeunes sont volants au bout de 2 mois et demi.

Observer le plongeon imbrin

Hormis l'observation d'un oiseau sur les eaux calmes d'un plan d'eau de l'intérieur des terres, la recherche du plongeon imbrin parmi les vagues de la côte atlantique est parfois difficile et n'offre qu'une qualité d'observation moyenne car l'oiseau ne cesse de disparaître au gré des flots. Il faut en fait essayer de surplomber la mer, par exemple en s'installant au sommet d'une falaise, pour obtenir une meilleure vue qu'en restant sur la plage au niveau de la mer.

De quoi se nourrit le plongeon imbrin

 

Identifier le plongeon imbrin

Malgré sa grande taille proche de celle d'une oie, le plongeon imbrin peut être assez facilement confondu avec le plongeon arctique surtout si les conditions d'observation ne sont pas excellentes et les distances élevées. C'est cependant par sa silhouette plus imposante, son bec très fort tenu à l'horizontale et le profil de son front fortement anguleux qu'on arrive à le distinguer. L'ébauche de collier, peu marqué sur la gorge, est visible en plumages juvénile, immature ou hivernal. Ce collier sombre forme sur sa partie supérieure un angle avec la joue et la gorge blanches et ce détail est visible de loin, et même en vol.
L'adulte en plumage hivernal possède un plumage plus sombre dessus et blanc sur le dessous, la gorge et la poitrine, nettement plus contrasté que les plumages juvénile et immature davantage brun sombre et aux parties claires plus sales. Le cercle oculaire est bien visible chez l'adulte.
L'adulte nuptial possède une tête et un bec noirs avec une marque blanche de chaque côté du cou également noir. Le dos est sombre et quadrillé de blanc.
Le plongeon imbrin peut éventuellement être confondu avec le rarissime plongeon à bec blanc, légèrement plus grand et au bec couleur ivoire fréquemment pointé vers le ciel à la manière du plongeon catmarin. Le juvénile, l'immature et l'adulte de plongeon à bec blanc en plumage hivernal sont toujours plus clairs que l'imbrin.

Entendre le plongeon imbrin

Particulièrement loquace sur les sites de nidification, l'imbrin est silencieux en période hivernale.

Le plongeon imbrin et l'homme

Mêmes remarques que pour les deux autres plongeons (marées noires, dégazages en mer des pétroliers) avec comme menace supplémentaire l'éventuel emprisonnement et noyade dans les filets de pêche dérivants au même titre que les alcidés.

 


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© Hervé MICHEL 2000