Séjour en République dominicaine du 2 au 9 août 2005
J'ai effectué ce séjour familial dans la petite ville de Boca Chica, située
au sud de la grande île Hispaniola, au bord de la mer des Caraïbes.
Les observations d'oiseaux ont été effectuées dans les jardins de l'hôtel,
au bord de la plage, lors d'une visite guidée à l'intérieur des terres, en
mer lors d'une sortie sur l'île de Catalina et enfin, le plus intéressant
dans le jardin
botanique de Santo Domingo.
Toutes les photographies
ont été prises
avec un Nikon D70 et un zoom Sigma apo 170-500 mm, souvent le flash SB-800,
indispensable pour photographier les oiseaux le plus souvent à l'ombre des
arbres.
Jardins
de l'hôtel Dominican Bay et plage de Boca Chica
(sud
du pays, 25 km à l'ouest de la capitale Santo Domingo) :
Premier réveil
aux cris de quelques moineaux domestiques et d'un coq tout aussi domestique. Ça
change du chant mélodieux du bulbul des jardins lors de notre séjour
marocain :-((
Depuis le balcon de notre chambre, j'observe, malgré la chaleur humide
déjà
pesante à 7h00 du matin, mes premiers Palmchats (en fait, j'avais
le "guide
of the birds of the West Indies" et j'ai ignoré jusqu'à mon retour
retour en France les noms français des oiseaux observés :-).
Cet oiseau, l'Esclave
palmiste,
unique représentant de sa famille au monde et donc ipso facto endémique
d'Hispaniola (= l'île regroupant Haïti & la République
Dominicaine), est largement répandu
et commun dans tous les sites que nous avons visités.C'est un peu
l'étourneau
du coin, aussi bruyant mais en troupes nettement moins importantes, du moins
en ce mois d'août, au début de la saison des pluies.
Autour des différents bâtiments de l'hôtel, j'observe de nombreux martinets
de très petite taille qui s'avèreront être le Martinet
petit-rollé (Tachornis
phoenicobia) ou Antillean Palm-Swift dans le guide. Ce martinet, le seul
que j'ai observé sur place, est répandu dans toute l'île.
J'ai également noté le Capucin damier (Lonchura
punctulata - Nutmeg Mannikin),— oiseau d'origine africaine mais qui a été
introduit sur Hispaniola — ainsi que le Sucrier à ventre jaune (Coereba
flaveola - Bananaquit), petit passereau typique des Antilles peu farouche
et assez commun. Une Colombe
à queue noire (Columbina passerina - Common Ground-Dove)
est également venue chanter près de mes fenêtres, ainsi qu'un Tangara
à couronne noire (Phaenicophilus palmarum -
Black-crowned Palm-Tanager) et un Tyran gris (Tyrannus
dominicensis - Grey Kingbird). L'oiseau le plus sympathique mais aussi un des
plus
bruyants était
le Pic d'Hispaniola (Melanerpes striatus - Hispaniolan Woodpecker), bien répandu
dans les jardins.
Le long du chemin menant à la plage, nous avons découvert, haut perché sur un
fil électrique, un Colibri nain
(Mellisuga minima - Vervain Hummingbird) qui lançait son petit cri strident sans
discontinuer mais surtout sans daigner descendre de son perchoir :-(( J'ai également
noté une Tourterelle à ailes blanches (Zenaida asiatica - White-winged Dove)
que je n'ai malheureusement vue qu'une seule fois.
Arrivé à la plage, hormis les nombreux Moineaux domestiques,
l'accueil était organisé par plusieurs familles volantes d'Hirondelle à ventre
blanc (Progne dominicensis - Caribbean Martin), hirondelle de grande
taille, perchées sur des arbres morts. Une petite mangrove située à l'extrémité
du lagon accueillait plusieurs couples de Héron gardebœufs (Bubulcus
ibis - Cattle Egret) et servait de site de repos à quelques Frégates
superbes (Fregata
magnificens - Magnificent Frigatebird).
Sucrier à ventre jaune
(Coereba flaveola)
Bananaquit |
Sucrier à ventre jaune
(Coereba flaveola)
Bananaquit |
Sucrier à ventre jaune
(Coereba flaveola)
Bananaquit |
Hirondelles à ventre
blanc
(Progne dominicensis)
Caribbean Martin |
Colombe à queue noire
(Columbina passerina)
Common Ground-Dove |
Tangara à couronne
noire
(Phaenicophilus palmarum)
Black-crowned Palm-Tanager |
Pic d'Hispaniola mâle
(Melanerpes striatus)
Hispaniolan Woodpecker |
Pic d'Hispaniola mâle
(Melanerpes striatus)
Hispaniolan Woodpecker |
Tyran gris
(Tyrannus dominicensis)
Grey Kingbird |
Tyran gris
(Tyrannus dominicensis)
Grey Kingbird |
Colibri
nain
(Mellisuga minima)
Vervain Hummingbird |
Frégate superbe femelle
(Fregata magnificens)
Magnificent Frigatebird |
Nous avons effectué deux excursions pour touristes de base, l'une à
l'intérieur des terres et l'autre sur l'île de Catalina.
Dans l'intérieur du pays, nous sommes allés dans les régions de collines de
l'ouest de la République Dominicaine. Hormis les nombreux hérons gardebœufs
en bord de route et les groupes d'Urubu à tête rouge (Cathartes
aura - Turkey Vulture) cerclant le plus souvent à proximité des villages, ce
périple aura
été assez décevant
côté
oiseaux.
Aucun colibri de visible alors que nous sommes a priori allés dans des endroits
favorables comme le site des trois cascades. Était-ce la mauvaise époque pour
ces oiseaux ? À la pause déjeuner, rien d'intéressant hormis un Tyran
gris et deux Colombes à queue noire en vol.
J'ai réussi à identifier le long des routes défoncées, un couple d'Ani
à bec lisse (Crotophaga ani - Smooth-Billed Ani) ainsi
que plusieurs Quiscales
noirs (Quiscalus niger - Greater Antillean Gracle).
La sortie sur l'île de Catalina était plus intéressantes avec l'observation
du Héron vert (Butorides virescens - Green Heron),
de l'Aigrette
neigeuse (Egretta
thula - Snowy Egret), du Bihoreau violacé (adulte et
juvénile) (Nyctanassa
violacea -Yellow-crowned Night-Heron) et d'un Chevalier grivelé (Tringa
macularia
- Spotted Sandpiper) lors d'un
périple
en
bateau
amphibie
le
long d'un
fleuve qui a servi de décor au film "apocalypse now". En mer et dans le port
à l'ouest de La Romana, très peu d'oiseaux si ce n'est 3 Mouettes
atricilles (Larus atricilla - Laughing Gull) en plumage nuptial, une Petite Sterne (Sterna
antillarum) et un Fou
brun (Sula leucogaster - Brown Bobby). Sur
l'île elle-même, RAS sauf les incontournables Martinets petit-rollé.
Jardin botanique de Santo Domingo
Le site le plus intéressant de ce séjour fut celui indiqué sur les sites internet,
à savoir le jardin botanique de Santo Domingo. Nous nous y sommes rendus tous
les quatre en taxi, le taxi nous ayant attendu 3 heures à l'entrée du parc,
le temps de la visite. Le parc n'ouvre qu'à partir de 9h00 et l'entrée est
payante mais très peu chère. La partie près de l'entrée est constitué de différents
massifs arborés alors que la partie la plus éloignée longe une rivière en contrebas.Le
tour peut se faire en 1h30 environ. Je l'ai fait malheureusement au pas de
charge car, malgré le plan approximatif du site, je n'avais aucune idée des
distances à parcourir.
La partie haute accueille évidemment de très nombreux Pics
d'Hispaniola, Esclaves
palmistes et Sucriers à ventre jaune, mais également de façon commune, le Moqueur
polyglotte (Mimus polyglottos - Northern Mockingbird), le Quiscale
noir et
l'Ani à bec lisse. La bonne surprise aura été l'observation
d'un Mango doré femelle qui resta perché 5 bonnes minutes avant de faire poursuivre,
probablement
par un mâle. Ce sera la seconde et dernière observation de colibri du séjour
:-((((((
J'ai ensuite suivi le chemin qui descend vers la rivière et la longe sur quelques
centaines de mètres dans une ambiance de forêt tropicale humide. Sur la rivière
polluée, j'ai observé 2 aigrettes neigeuses,
1 héron
vert, 1 bihoreau violacé juvénile, 1 poule
d'eau et 2 Dendrocygnes des Antilles(
Dendrocygna arborea -West Indian Whistling-Duck) qui se sont malheureusement
vite éclipsés sous la végétation riveraine.
C'était assurément le site le plus intéressant mais j'étais limité par le
temps pour prendre le temps de l'explorer correctement.
En conclusion, durant ce voyage à but familial je le rappelle, j'ai pu néanmoins
découvrir une petite partie de l'avifaune dominicaine, sachant que la période
n'était pas forcément la meilleure. Hispaniola recèle de nombreux autres espèces
endémiques à rechercher plutôt dans la partie occidentale de la République
dominicaine, vers la frontière avec Haïti.
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© Hervé MICHEL 2005
