Guyane 2009 |
Nous quittons la pointe des roches alors que de nombreux oiseaux arpentent les pelouses jaunies par le soleil. Malgré le soleil au zénith, c'est l'occasion d'effectuer quelques clichés depuis la voiture. Quelques anis à bec lisse (qui me font penser à des oiseaux préhistoriques !), un moqueur des savanes, une colombe rousse et un tyran mélancholique se laisseront ainsi tirer le portrait. Nous quittons Kourou et poursuivons notre route vers l'ouest en contournant par le sud la base de lancement d'Ariane. Nous empruntons ensuite la piste du lac de Petit Saut et nous arrêtons à côté d'un carbet (petite construction où l'on peut installer son hamac) pour déjeuner. Nous sommes enfin en pleine forêt amazonienne et la déception tant annoncée est bel et bien au rendez-vous. Tout juste entendons-nous un pigeon plombé roucouler, invisible au cœur de la forêt. Il faut toutefois être honnête et dire que l'heure n'était pas la meilleure. En s'approchant du carbet, je découvre une ronde de petits passereaux parmi lesquels nous identifierons le dacnis bleu, le guit-guit émeraude et le guit-guit céruléen. Par chance, ils resteront près d'une heure autour de nous, occupés à se nourrir de petites baies. Nous ne savions pas alors que ce sera la seule ronde digne de ce nom de tout le séjour :-(( Nous quittons ensuite la forêt pour filer vers Mana qui est quand même à près de 200 km, le tout sur une route nationale à deux voies. Nous arrivons sur place vers 16h00 et attendons tranquillement Patrick qui doit nous rejoindre pour passer le week-end avec nous. Nous nous arrêtons au pied du pont qui franchit le fleuve Mana et Serge en profite pour coloriser ses aquarelles. Une buse à gros bec (roadside hawk en anglais) vient se poster devant nous en bord de route. Je réussis à l'approcher à découvert jusqu'à une dizaine de mètres. Totalement inimaginable en France avec une buse variable ! Comme quoi la pression de chasse a quand même fortement diminué en Guyane. Par contre, les psittacidés sont nettement plus farouches. La preuve cette conure cuivrée posée de l'autre côté de la route et qui s'envola dès ma première tentative d'approche… Je ne ferai en fait aucune photo potable de psittacidés durant tout le séjour. Nous rejoignons ensuite Patrick en face d'un collège situé sur la route de Mana. Celui-ci nous avait dit qu'un grand ibijau nichait sur un arbre de l'autre côté de la route. Nous arrivons à le repérer avant l'arrivée de notre guide et Serge se met aussitôt à le dessiner. Il faut dire qu'il s'agissait de l'oiseau qu'il rêvait de dessiner en plein jour. Vœu exhaussé ! Nous avons eu de la chance car il ne s'agit que du 2ème nid découvert en 10 ans ! En regardant l'arbre où il se tient immobile, nous découvrons un individu occupé à le photographier depuis une branche voisine ! Heureusement, il s'agissait d'Olivier Claessens, un ornithologue confirmé et un peu casse-cou qui était monté avec tout son matériel et des cordes sur l'arbre sans déranger l'ibijau. Peu après la tombée de la nuit, nous effectuons une recherche des oiseaux nocturnes à l'aide d'un phare portatif. Hormis le cabiai à côté de notre gîte, nous noterons 2 ibijaux gris, plusieurs engoulevents à queue étoilée (désolé pour la photo), un pluvier bronzé et un grand ibijau. |