Voyage touristique au
Sénégal
(Dakar - Sine Saloum -
Niokolo Koba - Lac rose)
du 13 au 20 janvier
2006
Le guide ornitho indispensable et complet pour le Sénégal. Dessins de bonne qualité. Les noms des oiseaux sont également en français dans les textes. |
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Mardi 17 janvier
Enfin le but de ce voyage : la journée de safari en 4x4 dans le parc du Niokolo-Koba ! Départ donc à l'aube pour être à 8h00 devant la porte d'entrée du parc. L'ensemble du parc est bien différent des parcs d'Afrique de l'Ouest. Il s'étend sur les deux rives du fleuve Gambie et sa végétation est essentiellement représentée par la savane arbustive et arborée. Ici, pas de grandes étendues herbeuses avec des troupeaux de gnous et de zèbres comme on les voit en Afrique de l'Est. Les mammifères présents sont forestiers et visibles entre les arbres sur les bords de la piste. Nous y observerons plusieurs phacochères mais aussi quelques cobs de Buffon, guibs harnachés ainsi qu'un Céphalophe à flancs roux. Les singes présents sont le singe vert, le singe rouge et le babouin. Dans le fleuve lui-même, quelques hippopotames farouches et timides se laissent observer à la longue-vue. Beaucoup de parcelles ont subi volontairement les ravages du feu, aussi bien pour régénérer l'herbe sèche que pour permettre aux quelques touristes — nous étions quasiment les seuls ! — de mieux voir les animaux depuis la piste. Cette pratique de l'écobuage attire également de nombreux oiseaux : juste après l'entrée du parc, la première parcelle accueillait pas moins d'une douzaine de rolliers d'Abyssinie, souvent posés à moins de 10 mètres du véhicule et peu farouches, ainsi que le premier calao terrestre ou Bucorve d'Abyssinie (Bucorvus abyssinicus) qui explorait les cendres à la recherche de quelque animal rescapé ou moribond. Un peu plus loin, j'arrive à faire arrêter le véhicule, le temps de photographier puis d'identifier un busautour des sauterelles (Butastur rufipennis). La piste est longue et cahotique et les animaux relativement rares. Nous nous arrêtons enfin au bord d'un petit lac d'où quelques jacanas à poitrine dorée (Actophilornis africanus) s'envolent et disparaissent rapidement dans la végétation. Un couple de vanneaux éperonnés alarme à quelques dizaines de mètres. Je me décide enfin à sortir ma longue-vue pour réaliser mes premières digiscopies. Plus loin sur la piste, nous observerons quelques pintades de Numidie (Numida meleagris) qui s'empressent de se camoufler avec fracas dans les herbes hautes.
Nous nous arrêtons quelques centaines de mètres plus loin aux abords d'un hôtel érigé en pleine brousse, surplombant le fleuve Gambie. Des singes verts, habitués à voir les touristes, viennent chercher le pain dans votre main. Je m'intéresse pour ma part davantage au fleuve où je découvre 3 superbes crocodiles occupés à se dorer la pilule sur la vase. 2 vanneaux à tête blanche (Vanellus albiceps) les accompagnent à bonne distance, ainsi que 2 vanneaux éperonnés. Une ombrette africaine (Scopus umbretta) essaie en vain d'avaler un poisson a priori trop gros pour elle. Tous ces animaux sont malheureusement trop éloignés pour les digiscoper mais ma longue-vue fait le bonheur des autres touristes qui n'auraient pas vu grand chose sinon. Alors que nous nous apprêtons à retourner vers le bus, un pygargue vocifère (Haliaeetus vocifer) survole le fleuve. Superbe !
Vanneau éperonné (Vanellus spinosus) |
Pintade de Numidie (Numida meleagris) |
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Hippopotame amphibie (Hippopotamus amphibius) |
Crocodile du Nil (Crocodilus niloticus) |
Alcyon pie (Ceryle rudis) |
Bateleur des savanes (Terathopius ecaudatus) |
Pluvian fluviatile (Pluvianus aegyptius) |
Nous continuons notre périple mouvementé pour arriver en bordure du fleuve. D'emblée, un énorme crocodile du Nil nous accueille sur l'autre rive. Il fait la sieste la gueule grande ouverte. Un alcyon pie survole et se pose sur le barrage qui doit parfois servir de pont. Il aura la gentillesse de rester quelques instants en place pour la photo. L'oiseau le plus intéressant est néanmoins un limicole qui arpente la rive opposée : un pluvian fluviatile (Pluvianus aegyptius) qui se laissera observer à loisir. C'est un oiseau assez rare au Sénégal qui ne s'observe que dans cette partie du pays. Notre guide, dont la vue sans jumelles m'a assez épaté, découvre des hippopotames qui viennent respirer à la surface dans le méandre du fleuve à 500 mètres environ. Ils sont assez farouches et n'apprécie guère notre présence. 2 grands rapaces bruns aux ailes en V (plus relevées que les busards) passent au-dessus de nous. Je les photographie sans vraiment les identifier. Je pensais à des vautours mais il s'agissait a priori de bateleurs des savanes (Terathopius ecaudatus) immatures, reconnaissables à leur grosse tête. Une ombrette africaine passe en vol devant et va se poser dans les rochers. Le temps que je la recherche à la longue-vue, elle disparaît entre les blocs de pierre.
Poursuite de la balade. Nous arrivons au bord d'un pont suspendu. Pendant que chacun se fait peur en le traversant, je traque les quelques oiseaux présents dans les arbres alentours. Il commence à faire chaud (30-35°C) et les oiseaux africains recherchent également l'ombre. En haut d'un arbre, plusieurs guêpiers à gorge rouge chassent les insectes qui volent à proximité. Je photographie un oiseau que je mettrai plusieurs jours à identifier comme un juvénile de grand indicateur (Indicator indicator). Je retourne au pont suspendu : personne n'est tombé :-))
Babouin (Papio cynocephalus) |
Babouin (Papio cynocephalus) |
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Coucou de Klaas (Chrysococcyx klaas) |
Coucou de Klaas (Chrysococcyx klaas) |
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Grand Indicateur (Indicator indicator) |
Guêpier à gorge rouge (Merops bullocki) |
Pygargue vocifère (Haliaeetus vocifer) |
ganga quadribande (Pterocles quadricinctus) |
ganga quadribande (Pterocles quadricinctus) |
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Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssiniica) |
Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssiniica) |
Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssiniica) |
Il commence à faire faim, il est déjà 14h30 ! Après
quelques kilomètres supplémentaires, nous nous arrêtons à nouveau
sur une terrasse surplombant le fleuve avec une halte pique-nique. Ça
vallait le coup d'attendre. Difficile cependant de manger car la proximité du
fleuve génère beaucoup de vie animale. En contrebas, je repère
deux crocodiles du Nil, cette fois dans l'eau car il fait
vraiment trop chaud. 2 vanneaux éperonnés sont à proximité avec à nouveau
une ombrette africaine.
Plusieurs guêpiers à gorge rouge virevoltent
dans les airs et se posent sur des branches mortes au bord. L'un d'eux possèdent
un sourcil bleu, caractérisant normalement les individus de la sous-espèce
d'Afrique orientale. Un oiseau planeur survole le fleuve et prend une ascendance
au-dessus des arbres. C'est la rare cigogne épiscopale.
Un gros rapace se pose sur un banc de gravier quelques instants : à nouveau
le pygargue vocifère que je prends le temps d'observer
plus à loisir.
Une flèche bleu turquoise traverse le fleuve avant de se percher sur
une branche : avec la longue-vue, j'arrive à déterminer qu'il
s'agit du martin-chasseur à poitrine bleue, superbe
oiseau qui disparaîtra malheureusement trop vite dans la végétation
riveraine. Plusieurs jacanas à poitrine dorée inspectent
les vasières, accompagnés de vanneaux éperonnés et
de choucadors à longue queue posés dans les
branches des arbustes. Le point de vue est superbe mais les oiseaux sont malheureusement
assez loin. Quelques guêpiers à gorge rouge se
posent à proximité de nous,
dérangés par un coucou de Klaas. Un grand
indicateur,
adulte cette fois, nous interpelle et s'éloigne de quelques mètres à chaque
fois que nous nous approchons de lui. Selon le guide, il veut nous indiquer
du miel, un serpent ou même un lion ! Il disparaît cependant dans
la végétation.
Juste en contrebas du surplomb, des babouins, intrigués
ou plutôt habitués à la présence de touristes, viennent
se montrer à bonne distance.
Sur la piste du retour, nous rencontrons à nouveau des rolliers d'Abyssinie
de moins en moins farouches, plusieurs phacochères et un céphalophe,
sorte de petite antilope. Parmi les oiseaux, ce que je pensais à priori être
une sorte de francolin, s'avèrent en fait être des gangas
quadribandes (Pterocles quadricinctus). Je ne m'attendais pas
à en trouver en pleine savane arborée et fermée.
Nous arrivons au campement de Wassadou vers 17h30 et je profite des derniers rayons du soleil pour découvrir l'avifaune du site. Des choucadors à longue queue nous accueillent avec quelques tourterelles maillées particulièrement peu farouches. Une tourterelle vineuse, proche cousine de notre tourterelle turque déambule sur le sol alors qu'un pigeon roussard roucoule depuis le faîte d'une hutte. Des irrisors moqueurs volent d'arbre en arbre mais je n'arrive pas à les photographier. Un irrisor noir, espèce a priori plus rare, daigne prendre la pose quelques secondes avant de reprendre son périple. Les guêpiers à gorge rouge sont toujours là, assez hauts dans un grand arbre qui fourmille d'oiseaux. Dans les branches, cherchant les insectes dans les fleurs, j'observe plusieurs souimangas à longue queue ainsi que plusieurs zoostérops jaunes. Au sol, c'est le rendez-vous des petits granivores — combassou de Wilson, amarante pointé et cordonbleue à joues rouges —, qui retournent les feuilles mortes. À 19h00, la nuite est tombée. Seuls les cris des babouins résonnent dans le campement.
Choucador à longue queue (Lamprotornis caudatus) |
Tourterelle maillée (Streptopelia senegalensis) |
Pigeon roussard (Columba guinea) |
Amarante du Sénégal (Lagonosticta rufopicta) |
Cordonbleu à joues rouges (Uraeginthus bengalus) |
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Combassou du Sénégal (Vidua chalybeata) |
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Zoostérops jaune (Zoosterops senegalensis) |
Irrisor moqueur immature (Phoeniculus purpureus) |