Voyage touristique au Sénégal
(Dakar - Sine Saloum - Niokolo Koba - Lac rose)
du 13 au 20 janvier 2006

 

 

 


Le guide ornitho indispensable et complet pour le Sénégal.
Dessins de bonne qualité.
Les noms des oiseaux sont également en français dans les textes.

 

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Départ à nouveau au petit matin avant le lever du soleil. Dommage. Durant la nuit, un rapace nocturne a ululé au sommet de la case.

Alors que le jour se lève et que nous traversons le parc du Niokolo Koba le long de la nationale nous emmenant à Kedougou, à la frontière du Mali et de la Guinée, nous observons une femelle de bucorve terrestre en bordure de route, un couple de bateleur des savanes, plusieurs pintades, deux troupes de babouins et une de singes rouges qui ne s'émeuvent guère de notre présence. Une antilope cheval est également aperçu derrière des broussailles ainsi que les habituels phacochères, non chassés sur ce territoire.

L'arrêt à un premier village nous permet d'observer de près quelques touracos gris et choucadors à longue queue. L'arrêt suivant, au niveau d'un petit pont surplombant une rivière plus ou moins à sec où quelques crocodiles se rassemblent dans le dernier point d'eau, nous permet d'observer par-dessus une petite colonie de guêpiers à gorge rouge. Alors que des singes verts viennent quémander des morceaux de pain, je découvre un touraco violet dissimulé dans les branches. Superbe oiseau et apparemmment assez rare.

Quelques kilomètres plus loin, nous traversons à pied le pont sur le fleuve Gambie. Malheureusement, cette traversée au pas de charge ne me laisse guère le temps d'observer les quelques alcyons pies, ombrettes et jacanas à poitrine dorée visibles de part et d'autre, ce d'autant plus que nous sommes accompagnés par une cohorte d'enfants du village voisin.


Bucorve d'Abyssinie (Bucorvus abyssinicus)

Bucorve d'Abyssinie (Bucorvus abyssinicus)

Pintade de Numidie

Touraco gris (immature) (Crinifer piscator)

Touraco gris (adulte) (Crinifer piscator)

Singe rouge (Erythrocebus paras)

Touraco violet (Musophaga violacea)

Guêpier à gorge rouge (Merops bullocki)

Le repas a lieu à Kedougou, dans un relais de chasseurs. Super :-((((( Heureusement, ils ne sont pas encore rentrés de la chasse. Le fleuve Gambie coule au pied de la terrasse et sa présence me permet d'observer de nouvelles espèces comme la tourtelette d'Abyssinie (Turtur abyssinicus), le coucou de Levaillant (Clamator levaillantii), le héron mélanocéphale (Ardea melanocephala), l'hirondelle de Guinée (Hirundo lucida), l'hirondelle à longs brins (Hirundo smithii), le cratérope brun (Turdoides plebejus), ou de revoir d'autres comme le guêpier à gorge rouge, le vanneau éperonné, la bergeronnette grise, le héron cendré, le cormoran africain, le souimanga à longue queue et le martinet des maisons.


Cratérope brun (Turdoides plebejus)

Coucou de Levaillant
(Clamator levaillantii)

Tourtelette d'Abyssinie (Turtur abyssinicus)

Tourtelette d'Abyssinie (Turtur abyssinicus)

Le retour au campement de Wassadou a lieu encore plus tard que la veille et, même si cet aller-retour m'a permis de voir de nouvelles espèces, je regrette déjà de ne pas être resté au campement toute la journée comme j'y avais pensé la veille. Surtout que nous partons le lendemain matin avant le lever du soleil. Ma rencontre le soir même avec Gilles Trochard qui accompagnait un petit groupe de naturalistes finira par m'achever après qu'il m'ait égréné la liste des oiseaux visibles à Wassadou : 4 espèces de guêpiers, 7 de martins-pêcheurs, 3 de rolliers,… En sortant du bus, alors que la nuit s'annonce, je m'installe une dernière fois sur le ponton de bois sur le fleuve Gambie. Ce sera le meilleur moment de ce voyage, un moment magique tant pour les yeux que pour les oreilles. Assis sur l'embarcadère, je scrute aux jumelles la surface du fleuve et ses rives. Wassadou se trouve dans un coude du fleuve, ce qui permet de voir sur une longue distance. Point d'hippopotame ni de crocodile en vue ! Ceci dit, je fais quand même attention car le ponton est avancé de quelques mètres sur l'eau et à 50 cm de la surface. Mais ma vigilance s'estompe rapidement alors que l'activité des animaux reprend avec le jour qui disparaît. Ce sont tout d'abord des cris très sonores qui semblent venir des grands arbres sur l'autre rive. Je les avais déjà entendus la veille mais n'avais pas identifié leurs auteurs, pensant alors à des singes. Quelle ne fut pas ma surprise quand trois ibis hagedash traversèrent en criant le fleuve à quelques dizaines de mètres de moi. Ils se posèrent sur une arbre qui semblait servir de dortoir car d'autres venant de l'amont les rejoignaient rapidement. Mes jumelles furent ensuite attirer par un oiseau de petite taille qui pêchait à 100 mètres de moi. C'était à nouveau le martin-chasseur à poitrine bleue. Je tentais une digiscopie souvenir quand, quelques minutes plus tard, l'oiseau vint se poser entre moi et la berge, sur un des câbles du ponton ! Par chance, j'avais mon flash dans mon sac et l'oiseau m'a laissé le temps de prendre quelques clichés. Je n'ai pas vu les martins-chasseurs ou pêcheurs géant et pygmée mais un alcyon pie a fait plusieurs passages devant moi. Mais l'oiseau le plus inattendu arriva de l'amont en longeant tranquillement la rive en nageant, à la manière d'une poule d'eau, s'arrêtant pour attraper un rameau tombant dans l'eau de fleuve. C'était un superbe grébifoulque qui me fit même l'honneur de me montrer ses pattes rouges en montant sur une souche émergée.


Martin-chasseur à poitrine bleue (Halcyon malimbica)

Martin-chasseur à poitrine bleue (Halcyon malimbica)

Martin-chasseur à poitrine bleue (Halcyon malimbica)

 

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