le Plongeon arctique
Gavia arctica - famille des Gaviidés


photos (cliquez)

 
carte de répartition (cliquez sur la carte)


L'année du plongeon arctique
Où voir le plongeon arctique
Observer le plongeon arctique
De quoi se nourrit le plongeon arctique
Identifier le plongeon arctique
Entendre le plongeon arctique
Le plongeon arctique et l'homme

 

L'année du plongeon arctique

Comme les autres membres de cette famille nordique, le plongeon arctique n'est qu'un visiteur hivernal dans nos régions. Comme pour ses deux cousins, son arrivée sous nos latitudes a lieu en octobre et surtout en novembre où les migrateurs sont observés sur les sites de seawatching de la Mer du Nord et sur les plans d'eau de l'intérieur où quelques individus effectuent une halte avant de rejoindre les rivages de la Méditerranée. Comme pour les plongeons catmarins et imbrins, l'essentiel de l'hivernage a lieu plus au nord et l'effectif présent le long des côtes belges et françaises ne représente que la portion de population ayant choisi les sites d'hivernage les plus méridionaux. Le plongeon arctique hiverne lui aussi essentiellement en mer, principalement de l'embouchure de la Garonne à la frontière belgo-néerlandaise. Quelques oiseaux passent l'hiver en Méditerranée et d'autres sur des plans d'eau continentaux où il est quand même le plongeon le moins rare.
Le retour sur les sites de nidification a lieu en mars-avril. Le plongeon arctique niche dans le nord de l'Écosse, la Scandinavie et la moitié nord de la Russie à des latitudes nettement plus basses que le catmarin. Il est absent d'Islande et du Groenland. Nettement maritime en hiver, il choisit les lacs de l'intérieur des terres pour s'y reproduire. La ponte, déposée en mai-juin, contient 2 ufs couvés pendant presque un mois. Les jeunes sont volants à l'âge de 2 mois.

Où voir le plongeon arctique

Quoiqu'il soit plus fréquent à l'intérieur des terres que les deux autres plongeons réguliers dans nos pays, c'est cependant en bord de mer que les chances de l'observer sont les plus grandes. Le littoral breton et tout particulièrement la rade de Brest et la baie de Douarnenez accueillent chacune une dizaine d'oiseaux durant la mauvaise saison. Il est même visible à l'intérieur des ports et sa faible méfiance envers l'homme permet d'effectuer des observations à faible distance.
Sur les eaux continentales, le plongeon arctique peut apparaître sur n'importe quel type de plan d'eau mais c'est encore le Lac Léman qui retient le maximum d'hivernants avec 10 à 20 oiseaux chaque année.

Observer le plongeon arctique

L'observation du plongeon arctique relève de la même logique que pour le catmarin. Rappelons qu'il vient volontiers près des digues des plans d'eau car c'est probablement là que se concentrent le maximum de poissons. Observer un plongeon en train de plonger est surprenant car l'oiseau s'enfonce dans l'eau en s'y laissant glisser la tête la première, pratiquement sans effectuer le moindre remous. On est bien loin des plongeons éclaboussant des foulques macroules !

De quoi se nourrit le plongeon arctique

 

Identifier le plongeon arctique

À peine plus grand que le catmarin, le plongeon arctique s'en distingue par sa silhouette nettement plus massive et par son bec plus fort, en forme de dague, porté à l'horizontale. L'il n'est jamais entouré de blanc mais est inclus dans le sombre de la calotte. Le cou est plus fort que le catmarin et dessine un S plus marqué.
En hiver, l'adulte possède un plumage sombre et uniforme sur le dessus, contrastant fortement avec le blanc des joues, du cou, de la poitrine et du ventre. Une tache blanche est souvent visible de chaque côté des flancs.
Le juvénile possède un plumage moins sombre mais d'apparence plus sale et avec un contraste nettement moins fort.
En plumage nuptial, le plongeon arctique possède une gorge noire et un dos sombre quadrillé de blanc.
En fait, l'arctique ressemble davantage à un petit imbrin avec un profil de la tête cependant nettement moins busqué, même s'il est nettement plus marqué que le profil aplati du front du catmarin. La taille plus grande et l'imposant bec du plongeon imbrin suffisent à faire la différence.
En vol, l'arctique se différencie difficilement du catmarin maisse reconnaît avec un peu d'expérience à sa silhouette plus allongée et à ses battements d'ailes aux bouts élastiques.

Entendre le plongeon arctique

Le plongeon arctique est silencieux en période hivernale mais émet de nombreux cris sur ses sites de nidification.

Le plongeon arctique et l'homme

Mêmes remarques que pour le catmarin : les marées noires sont ses pires ennemies.

 


page d'accueil

© Hervé MICHEL 2000