Pologne - mai 2012
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N'ayant pas réussi à décider un de mes acolytes habituels pour un voyage dans l'est ou le nord de l'Europe, je me suis tourné vers l'agence belge Nature et Terroir ( http://www.nature-terroir.com/) et me suis inscrit pour la première fois à un voyage organisé. J'ai donc choisi l'Est de la Pologne où je m'étais déjà rendu en mai 2004 avec Serge NICOLLE (http://www.oiseaux-nature.com/pologne2004/pologne2004.html). Le séjour s'est déroulé du 19 au 28 mai 2012 et notre guide était Serge SORBI. Nous étions un groupe de 10 personnes regroupées dans 2 véhicules.
Samedi 19 mai L'arrivée à Varsovie a eu lieu vers midi et nous nous sommes immédiatement rendus vers le nord du pays dans la région de la Mazurie, région polonaise hautement touristique et parsemée de nombreux étangs entourés de vastes roselières. Nous arrivons sur place en fin d'après-midi après plusieurs heures de route. Le temps de s'installer et nous découvrons nos premiers oiseaux aux abords même de l'auberge. Le chemin qui mène à un observatoire en bordure du plus grand plan d'eau traverse une petite roselière où retentissent les petits cris typiques des panures à moustaches. Un couple semble bien cantonné dans cette partie du massif car nous le retrouverons durant les trois journées de présence sur le site. Le soir, avant d'être assaillis par les moustiques, nous observons quelques sternes pierregarins et une locustelle luscinioïde tout en entendant le butor étoilé en fond sonore.
Dimanche 20 mai Nous nous levons très tôt ( le lever du soleil a lieu vers 3h30 car, bien qu'étant à près de 2000 km à l'est de Paris, nous sommes toujours dans le même fuseau horaire !) et nous dirigeons vers un observatoire situé à deux kilomètres au sud de notre gîte. Nous ne l'atteindrons malheureusement jamais car les 50 derniers mètres étaient copieusement inondés et le chemin de palplanches en très mauvais état. Nous nous contenterons donc d'un superbe mâle de rémiz penduline en train de construire une ébauche de nid et de quelques autres passereaux typiques de ce milieu de prairie humide et de lisière de forêt comme la rousserolle verderolle et le rossignol progné. Nous rentrons pour prendre un petit déjeuner mérité.
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Autour de l'auberge, j'essai à nouveau de photographier les panures mais cela s'avère très difficile à travers les phragmites. En levant la tête, j'aperçois deux pygargues qui cerclent au dessus de la forêt puis se dirigent vers le lac au sud. J'accoure immédiatement vers l'observatoire et, au bout de quelques minutes, un des deux oiseaux passe à quelques dizaines de mètres devant mes yeux éblouis et mon 500 mm ! Enfin une photo de pygargue ! Cela fait plus 25 ans que j'attendais cela ! Au retour, c'est un pic noir qui survole la roselière en criant.
Après manger nous repartons à pieds par un petit chemin qui borde l'étang par l'est. Un petit bois inondé est le domaine d'au moins un chanteur d'hypolaïs ictérine que je n'arrive pas à photographier. Une fauvette épervière est entraperçue par une paire d'observateurs chanceux puis nous identifions avec du mal à cause de la distance et de la brièveté de l'observation un pygargue à queue blanche qui survole la forêt bordant le plan d'eau. Une bondrée apivore nettement plus coopérative planera longuement au-dessus de nos têtes et me permettra de réaliser enfin de beaux clichés de cette espèce pourtant relativement commune dans ma région. Deux autres fauvettes épervières se poursuivent dans ce même secteur mais à plus de 100 mètres du chemin. Les autres oiseaux observés seront la pie-grièche écorcheur, le loriot d'Europe, le moineau friquet, la fauvette grisette et le torcol fourmilier. Une locustelle fluviatile est entendue aux abords d'un petit marais forestier mais reste invisible.
En fin d'après-midi, nous nous rendons de l'autre côté du lac pour y observer un balbuzard mais surtout plusieurs pygargues à queue blanche. Un mâle de rémiz construit son nid et un roselin cramoisi immature chante du haut d'un bosquet. Plusieurs busards des roseaux quittent le lac pour se rendre dans un dortoir alors que notre premier râle des genêts chante à 10 mètres de nous sans daigner se mettre en évidence sur une touffe d'herbe ni traverser le chemin…
Lundi 21 mai
Je décide de me promener seul à l'aube sur le chemin à l'est de l'auberge dans l'espoir de revoir les fauvettes épervières. Bonne initiative car plusieurs adultes se poursuivent de buisson en buisson. Après avoir étudié les va-et-vient d'un individu, je m'installe près d'un de ses postes de chant, et, après l'avoir attiré à l'aide de la repasse de son chant, je réussis non sans mal à le photographier. De justesse car les autres participants au voyage arrivent au même moment.
Près de l'auberge, je découvre un traquet motteux en migration, à nouveau un pygargue en vol et une sterne pierregarin sur un poteau. Des garrots à œil d'or sont présents au large ainsi qu'un harle bièvre. Nous quittons les lieux en milieu de matinée non sans avoir observé une grue cendrée en vol au-dessus de l'auberge, un couple de grand corbeau et un nouveau pygargue.
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