Pologne - mai 2012
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La route vers la forêt de Bialowieza est assez longue. Après avoir traversé Bialystok, nous nous arrêtons dans les faubourg sud pour découvrir quelques oiseaux sur d'anciennes gravières plus ou moins réaménagées en base de loisirs. Les 5 grèbes européens nichent sur ces plans d'eau mais nous n'aurons le loisir d'observer uniquement le jougris qui niche au beau milieu de la colonie de mouettes rieuses. Les guifettes noires, moustacs et leucoptères sont également présentes ainsi qu'une famille de cygnes chanteurs. La rousserolle turdoïde est omniprésente de même que la rémiz penduline. Nous sommes en début d'après-midi et la chaleur devient quasi insupportable. Nous décidons donc de continuer notre route vers Bialowieza où nous arrivons en fin d'après-midi.
L'auberge est superbe et ses abords également puisque j'y noterai l'hypolaïs ictérine, le roselin cramoisi et la locustelle fluviatile qui nous offrira là les meilleures observations du séjour mais point de photographie… Le lendemain matin, petite promenade forestière mais pas d'observation exceptionnelle si ce n'est plusieurs martres dans le sous-bois, un roselin cramoisi et une nouvelle locustelle fluviatile assez lointaine mais longuement observée à la longue-vue. Pas de pic rare mais des traces de bison et peut-être de loup. Une autre balade un peu plus loin nous permettra d'observer les pics épeichette et mar.
Il faudra attendre le début d'après-midi pour que notre guide découvre un nid de pic à dos blanc au beau milieu d'un petit bois inondé. Nous avons de la chance car, à cette époque, les jeunes sont déjà volants et les nids connus des guides polonais sont déjà vides de tout occupant ! Ce n'est par contre pas le cas des pics tridactyles et cendrés qui n'en sont qu'à la phase d'incubation. De retour vers le village de Bialowieza, nous observons dans de très bonnes conditions un superbe aigle pomarin.
La fin d'après-midi est libre et me permet de revisiter le parc de Bialowieza où j'étais déjà venu en 2004 mais un peu trop tôt en saison. Cette année les roselins cramoisis et hypolaïs ictériques sont bien au rendez-vous mais pas la locustelle fluviatile. Les gobemouches à collier sont nombreux mais impossibles à photographier. Nous cherchons en vain le pouillot verdâtre qui n'est a priori pas encore revenu de migration. Quelques grives litornes et musiciennes peu farouches me permettent de réaliser de belles images. Le soir nous nous rendrons dans une prairie à mi-chemin entre Bialowieza et Bialistok pour observer la bécassine double. Des anglais sont déjà sur place mais s'avéreront être moins patients que nous qui attendront les toutes dernières lueurs du jour pour distinguer à plus de 50 mètres de distance les bécassines parader dans le froid et la pénombre :-((
Le lendemain matin, aux premières lueurs de l'aube — donc très très tôt ! — notre guide polonais vient nous chercher pour essayer d'observer les bisons autour du village. Peine perdue car aucun ruminant ne se montre. Nous nous dirigeons ensuite vers le parc national de Bialiowieza où l'entrée payante n'est possible qu'accompagné d'un guide polonais accrédité. Après avoir noté un nid suspendu de troglodyte à la manière d'une rémiz, nous nous arrêtons et nous observons bien alignés le long du chemin une femelle de pic tridactyle devant son nid. J'avais beau avoir la meilleure place pour réaliser la photo souvenir, je n'ai pas pu obtenir de meilleur cliché :-( Quelques dizaines de mètres plus loin, un couple de pics mars plus coopératifs a décidé de construire sa loge au bord du chemin, à faible hauteur et en plein soleil. Que demander de mieux ? Notre balade continue au milieu des arbres morts au cœur de cette forêt où l'homme n'intervient pas. La chance nous sourit à nouveau avec un pic à dos blanc qui s'acharne sur un vieux tronc. Un pic noir se laisse également observé mais il était trop haut perché pour la photo.
Notre guide polonais nous quitte pour l'après-midi sans nous avoir indiqué un spot pour le gobemouche nain. Le site en sous-bois est relativement sombre mais un mâle est au rendez-vous ! Nous décidons ensuite de parcourir les routes qui traversent la forêt en espérant croiser une gélinotte et ce furent finalement une petite harde de bisons que Serge découvrit ! Les animaux se trouvaient à une trentaine de mètres de la route et se sont évanouis au ralenti dans la forêt, nous laissant quand même le temps de leur tirer le portrait. D'ailleurs, avec mon 500 mm, j'étais trop près !
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